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 J’ai reçu des centaines de lettres de fans me demandant ce que j’avais fait samedi. Loin de moi l’envie de les décevoir… Alors, plutôt que de longues phrases, OhMainzAlors se la joue encore high-tech avec ce “contenu multimédia” live–from-KUZ en guise d’intro.

vidéo prise dans le Hall du KUZ en fin d'aprèm

Bon, tu as regardé la vidéo. Tu as sûrement fait “hmmmm”, puis “tiens, Antoine a de nouveaux centres d’intérêts” et il est même possible que tu aies écarquillé les yeux mais ça je peux pas le certifier.

Oui donc comme j’ai tenté de te le faire comprendre, cette journée a été particulière pour moi. Non seulement c’était ma première “Fest” au KUZ (ça change de l’aide bureautique), mais également c’était la première fois que je participais à un événement comme la Sommerschwüle. Toute la semaine on m’avait dit que ma présence serait indispensable et que y aurait plein de monde et tout et tout. Mais je n’ai compris le sens de l’événement qu’après une heure ou 2.

Depuis lundi à chaque fois que je voyais le mot, mon cerveau assimilait Sommerschule (Schule = School = école) bref je croyais que y aurait plein de gamins toute l’aprèm. Mais quand je me suis retrouvé en face de cette banderole…

… mes yeux ont fait tilt : Schwüle, ça ressemble à Schwule ça, c’est de l’expérience récente !!!

Bon, ensuite le sous-titre était explicite. Il manquait plus que le transexuell pour donner l’équivalent allemand du LGBT.

Bref, j’étais là à une grande grande Fest organisée au niveau régional, en partie soutenue par la mairie, avec de nombreux stands tenus, dont certains politiques (“Die Linke”=la gauche, “Die Grünen”=les Verts… y avait même les jeunes libéraux ^^)

16ème édition, plusieurs milliers de personnes attendues : durée : 16h->5h. Personnellement, je n’ai jamais vu un tel événement dans ma région. Peut être je suis mal renseigné mais j’ai jamais vu une fête ouverte à tous (même les hétéros, oui oui y en avait plein aussi !), soutenues par des institutions publiques (et privées), en l’honneur de la cause LGBT.

Voilà l’endroit où je bosse (le bâtiment de brique), juste avant la soirée)

Après, c’était déjà beaucoup + plein.

Tonio Bäker

Pour ma part, ce

soir là, j’ai cuit des Brötchen. Des Brötchen, ces petits pains dont les allemands et les autrichiens sont friands. OUi parce qu’ici quand on a faim on commande pas un jambon-beurre. On commande une saucisse, un ridicule morceau de pain, on met la grosse saucisse le tout petit pain, on rajoute à peu près 2 kilos de ketchup et pareil de mayo et ça permet de remplir le bidou avec autre chose que de la bière blonde !

 

Hmmmm les bonnes saucisses, je te sens baver devant l’écran…

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Le milieu gay, honnêtement, je ne le connais pas ; mais y avait finalement peu de “clichés” présents ce soir là, une bonne ambiance, les gens se sentaient bien, niquel niveau comportement face à l’alcool (ce qui est rare lors de soirée alcoolisées), et aussi, tous les âges entre 18 et 60 ans étaient représentés.

Ceci dit… bon j’en dirai pas plus parce que y a p’tètr des enfants qui lisent ce blog mais euh… j’ai vu des choses… tellement…, tellement … que Benoit XVI il se cacherait les yeux avec son chapeau pour pas les voir…;-)

Plus sérieusement, et c’est peut être la meilleure partie de la soirée, c’est qu’après avoir fait des centaines de Brötschen un peu seul dans ma cuisine en écoutant Radio FFH (“Immer Da, immer nah”), j’ai pu rejoindre un peu plus le stand de vente de ces fameuses saucisses. L’occasion pour moi de rencontrer quelques jeunes de mon âge et de sociabilisationner avec ces Teutons. J’ai même sociabilisationné avec la “Security” qui m’a pris pour un gros méchant bourré voulant accédant au backstage alors que j’étais qu’un petit stagiaire français qui ne demandais qu’à livrer ses brötchens ! Les 2 gaillards m’ont demandé de les prendre en photo : j’ai pas pu refuser ;-)

Le temps de ranger, de rentrer, il était 6h30 quand j’ai mis le premier petit doigt de pied dans mon lit le dimanche matin, avec, honnêtement, une autre vision du “““““monde gay””””” (je met plein de guillemets, je sais même pas si ça existe le “monde gay”), mais bref, disons que je me sens clairement moins “mal à l’aise”.

Nobody’s perfect

Le hasard m’a fait terminer ma soirée sur une note négative ; en rentrant, j’ai encore pris un autre chemin à vélo, et je suis tombé sur ça.

Si j’avais les moustaches de José Bové, je sais qu’elles frétilleraient de honte pour le propriétaire de cet ignoble “Hummer” qui porte bien son nom quant à l’effet qu’il a sur la planète.

Nobody’s perfect.